“Emile Courtet was born in Paris in 1857 and adopted the pseudonym Cohl when he was 20 . He only began to take an interest in the cinema in 1907 – a year that marked a turning point in what was already a productive life and career. Between the ages of 18 and 50, Cohl plied a large number of trades. He worked mainly in satiric illustration (he was friend and disciple of André Gill), cartoons, journalism, and also theater and photography. He rubbed shoulders with many painters and writers: Victor Hugo, Courteline, Verlaine, François Coppée, Alphonse Allais, Alphonse Daudet, H. Gauthier-Villars (aka Willy), Caran d’Ache, Willette, Daubigny, and others. He belonged to two artistic movements, the Hydropathes and the Incohérents, and was a regular at the Lapin Agile and Chat Noir cabarets. Cohl came to the cinema as a fairground entertainer, but having no head for business, he preferred to offer his services as scenario writer and trick film director to Lux, and particularly to Gaumont, which he joined after a year working independently. After a short stint with Pathé (1911), he went independent again and made some films for Eclipse, before being sent by Eclair to work in their American studios in Fort Lee, New Jersey (1912-14) where, shortly after his return to France, the first animation studios would open (Raoul Barré and J.R. Bray).”
Les indépendants du premier siecle
Le retapeur de cervelles
R: Émile Cohl. P: Pathé Frères. Fr 1910/11
Le musée des grotesques
R: Émile Cohl. P: Pathé Frères. Fr 1911
“La période Pathé semble avoir été sous le signe d’un questionnement des conventions sociales car Émile Cohl s’attache, dans la totalité des films conservés, à dénoncer le jeu des apparences, qui dissimule et parfois brime, dans des situations codifiées, la vérité des êtres. Dans le Musée des grotesques, le rideau s’ouvre sur un visage aux traits angéliques bientôt transformés par la méchanceté, en raison d’une laideur d’âme, tandis qu’un autre, pourtant repoussant, nous est montré semblable à cette perle au cœur de l’huître. Dans le Retapeur de cervelles, le médecin pénètre la calotte crânienne du patient pour observer son cerveau. Les métamorphoses retracent, par le biais des métaphores, les motifs de son mal-être : jeune homme à l’égal d’un oiseau, bientôt mis en cage, il s’est vu contraint de courber l’échine. Adulte, il ne sait plus où donner de la tête, et le voilà avalé par la ‘maison’, c’est-à-dire par la vie matérielle. La guerre, réelle ou imaginaire, a fragilisé l’homme mûr et sa ‘cafetière’ prend l’eau.”
Valérie Vignaux: Les carnets filmographiques d’Émile Cohl ou le mouvement d’une œuvre : l’image par image de Gaumont à Éclair
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